Rencontres nationales 2022

Edito

À l’heure où l’ensemble des professionnel·les du secteur s’interrogent sur les actions à développer afin de (re)mobiliser l’ensemble des publics vers les lieux de diffusion et, particulièrement, les salles de cinéma, nos dispositifs ont plus que jamais un rôle à jouer.

Nous en sommes convaincu·es, participer à nos dispositifs permet aux jeunes d’être sensibilisé·es à toutes les cinématographies avec l’objectif affirmé de leur donner l’envie de retourner dans une salle de cinéma.

Que ce soit sur le temps scolaire ou le hors temps scolaire, nos dispositifs sont l’occasion pour les jeunes de découvrir des oeuvres cinématographiques qu’ils·elles n’iraient jamais voir par eux·elles-mêmes.

Pourtant, certains films jugés « difficiles » sont de moins en moins programmés par les coordinations territoriales qui anticipent les réactions des spectateur·rices. Comment analyser ces comportements de rejet et de crainte ? Comment comprendre ces réactions au regard de l’histoire du cinéma et de son public ? Comment aider les coordinateur·rices à argumenter leur choix et à continuer de défendre l’ensemble des titres des catalogues ?

S’agissant du dispositif Passeurs d’images qui a toujours favorisé la participation active de ses publics, comment impliquer les jeunes dans la programmation, quelles initiatives lancer ? Quelles synergies développer avec les ateliers de programmation afin de les inclure directement dans les dynamiques de diffusion et recréer du lien avec la salle de cinéma et/ou les lieux de projection ?

Garants d’une équité territoriale, nos dispositifs ont un impact dans les zones blanches culturelles et, notamment, dans les territoires ruraux. Saluons à cette occasion le formidable travail des réseaux de diffusion de cinéma itinérant dont Ciné Parc, coordination École et cinéma, une des structures co-organisatrices des Rencontres nationales 2022, qui nous fait l’amitié de nous accueillir lors d’une séance in situ dans un point de projection du circuit, à Billom.

Comme chaque année, ces rencontres sont aussi propices à la découverte et à la valorisation de lieux culturels emblématiques comme mille formes – le centre d’initiation à l’art, la Jetée, les Archives départementales ou encore l’Atelier CANOPÉ 63 à Clermont-Ferrand.

Tout comme la métaphore d’un arbre, les rencontres et les échanges qui rythment ces trois jours sont à la fois pensés à travers un tronc commun, mais aussi des embranchures singulières qui permettent de conserver une unité et une cohérence, tout en allant explorer des spécificités propres aux enjeux portés par les différents réseaux.

L’équipe de L’Archipel des lucioles