Aller au contenu principal

Plateforme collaborative d’éducation aux images

Dispositif Passeurs d’images

La parole aux partenaires et enseignant·es

Entretiens avec Jean-Michel Garcia, chef de projet au département son, vidéo et multimédia – service vidéo de la BnF et Nicole Marie, enseignante au Lycée Gallilée à propos de l’atelier “Le Jour d’après”.

 

Jean-Michel Garcia, Chef de projet au département Son, vidéo et multimédia

 

Vous êtiez impliqué au sein de la BNF par le partenariat autour de l’atelier en Lycée Le Jour d'Après impliquant l'association Passeurs d'images et proposé par la coordination francilienne du dispositif. Quelles sont les dimensions  de ce projet de concepts de séries fantastiques audios, animé par Stéphanie Masson et Carine Fillot et porté par leur structure Hack the radio qui ont retenu votre intérêt?

L'association Passeurs d'images et son réseau proposent une démarche pédagogique originale en utilisant les séries comme médiums d’éducation aux images auprès des jeunes publics. Il nous a donc semblé pertinent de s'associer à ce projet précis de décryptage et de création sérielle, permettant, par la même occasion, de mieux faire connaître au jeune public les ressources qu'offrent les collections audiovisuelles de la BnF.
Pour mémoire, la BnF avait déjà accueilli la journée d'étude organisée par l'association Passeurs d'images, en partenariat avec le festival Séries de Fontainebleau, avec le soutien de l’Agence nationale de la cohésion et des territoires (ANACT) et du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). L’association Passeurs d’images avait ainsi pu restituer l'expérimentation Séries en images, un projet interrégional de création sérielle et d’éducation aux images. Cette demi-journée d'étude a été l’occasion de découvrir les productions sérielles réalisées par des jeunes pendant ces ateliers, de participer à des discussions avec des artistes et des professionnels spécialistes du sujet.  

L'après-midi de cette journée d'étude avait ainsi permis aux participants de découvrir la constitution à la BnF d'un patrimoine des séries, ouvert sur l'histoire longue et la diversité du format sériel.

 

La BNF possède notamment un fonds dédié aux séries : quels types de séries audios et/ou audiovisuelles peut-on visionner à la BNF et comment les publics jeunes peuvent-ils y accéder?

En bibliothèque grand public (espaces en haut de jardin de la BnF), est mise à la disposition des visiteurs une sélection de 8 000 titres (films de fiction, documentaires, classiques de l’histoire du cinéma, séries télévisées) dont les droits de consultation ont été acquis. Les documents audiovisuels sont consultables sur des postes dédiés. Les publics jeunes peuvent venir consulter ces titres comprenant un grand nombre de séries, des plus anciennes au plus récentes. Enfin, s'ils souhaitent faire du montage vidéo, un studio de création numérique (son, vidéo, multimédia) est également accessible sur rendez-vous.
 

Comment avez-vous travaillé avec Stéphanie Masson de “Hack the Radio” pour le choix du corpus (Les Revenants et La Quatrième dimension) analysé ensuite avec les élèves afin de leur faire découvrir les principes de conception d'une série fantastique ?

Il s'agissait, en concertation avec l'animatrice de l'atelier, d'identifier des séries fantastiques emblématiques sur lesquelles pourraient s'appuyer les travaux menés par les élèves lors de leurs ateliers à la BnF. Ces séries sont visibles dans l'espace grand public de la BnF et c’est aussi une des raisons qui a motivé un tel choix, outre la qualité et l’intérêt des oeuvres.

 

Nicole Marie, enseignante au Lycée Gallilée à propos de l’atelier “Le Jour d’après”

 

De quelle manière avez-vous suivi les ateliers et collaboré avec les intervenantes?

J’ai échangé avec Stéphanie Masson, par mail et par téléphone, afin d'être en accord sur le déroulement de l’atelier. Nous avons pu ensuite accompagner les 24 élèves ensemble et intervenir à chaque étape de leur travail. De mon côté, je les ai aidés à construire une argumentation à l’oral et ensuite dans leur écriture de concepts de séries de fictions fantastiques, avant l'enregistrement de leur podcast à la BnF.

 

Qu’avez vous remarqué dans la manière dont les élèves se sont impliqués dans cette démarche ?

Durant la première séance, les élèves se sont pris au jeu  plutôt timidement et  vu qu’ils faisaient des efforts. Le deuxième jour, ils ont poursuivi, mais plutôt comme s’ils suivaient un de leur cours scolaire. Pendant le troisième atelier, en matinée, ils ont commencé à s’investir pleinement lors du travail en groupe et j’ai trouvé cela génial. Ils savaient que ce travail menait à l'enregistrement audio de leur pitch de série, et ils ont vraiment tout donné pour le faire. Je suis très satisfaite du résultat.

 

Quels progrès ont-ils fait à vos yeux au fil des trois journées d’ateliers?

Ils ont  progressé dans leur écriture et dans le développementde leur créativité. Lors du dernier atelier, ils devaient trouver un titre à leur pitch, et chacun essayait d’expliquer avec ses arguments quel titre était le meilleur, pour l’emporter, c’était très amusant à observer.

 

Avez-vous remarqué un lien entre leur expérience de confinement et les concepts de série qu’ils ont imaginé?

Oui, ertains de leurs pitchs reflétaient leur experience de la situation actuelle. Un des groupes avait imaginé une histoire se déroulant dans un monde dystopique par exemple. Même s’ils ne s’en rendaient pas forcément compte, cela a impacté leur écriture.

 

Qu’avez vous pensé de cette étape finale de l’atelier : l’enregistrement du podcast audio?

Ils étaient à l’aise pendant l’enregistrement, c'était une bonne conclusion à tout ce qu’ils avaient fait. Ce n'était pas un cours traditionnel cette fois-ci, mais un projet plus libre, plus personnel. Je les trouve heureux et fiers de ce qu’ils ont accompli. On voit qu’ils se sont amusés à le faire,c’est une satisfaction pour moi aussi.

 

Quels impacts cet atelier a-t-il eu, selon vous, à ce stade, sur les lycéens?

Ce projet leur a permis de s'améliorer dans leur prise de parole, leur confiance en eux et le travail d'équipe. Ils ont dû aller au bout des choses et s’investir. Si je devais faire un nouveau projet avec eux demain, je le ferais avec plaisir.