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Plateforme collaborative d’éducation aux images

Dispositif Collège au cinéma
Dispositif École et cinéma
Dispositif Maternelle au cinéma
Dispositif Passeurs d’images

Atelier n°4 (Nancy)

Innover pour favoriser les synergies temps scolaire, périscolaire et hors-temps scolaire

Animé par Claire Rannou et Renaud Weisse – Drac Grand Est
Rapporté par Eva Morand – Passeurs d’images

Les participant·es ont été divisé·es en trois sous-groupes le matin et deux l’après-midi. Ils·elles ont pris part à un speed-dating autour de trois thématiques, et ont nourrit le débat en s’enrichissant des apports du groupe précédent. 
Une fiche de restitution par table et par question a été complétée progressivement avec des mots et des idées-clés par le « greffier » de chaque groupe.

1. ÉDUQUER AUX IMAGES HORS-TEMPS SCOLAIRE : DE SIMPLES PROJETS OCCUPATIONNELS

Des participant·es se sont demandé·es si le terme « occupationnel » était forcément péjoratif. Ce qui leur semblait important était que le projet soit construit sur un film rouge (par exemple l’environnement) afin de suivre un jeune sur le temps scolaire (TS) et le hors-temps scolaire (HTS), car il est intéressant de croiser les différents temps et disciplines. En effet, ces temps ne sont pas à opposer et à penser comme le TS qui serait sacralisé et sérieux et le HTS plus récréatif, mais qu’il faut les penser en complémentarité. La question du décloisonnement est néanmoins compliquée
Ils·elles se sont aussi interrogé·es sur la manière dont on pouvait susciter l’intérêt en gardant l’aspect ludique et ont fait le constat que les jeunes étaient plus disponibles sur le HTS, et qu’ils·elles s’éduquaient mieux quand ils·elles ne savaient pas qu’ils·elles étaient éduqués.
Un échange a également eu lieu sur les nouvelles activités périscolaires (NAP) où il a été regretté que la réflexion n’ait pas été plus poussée sur le lien TS et HTS et que, malgré une belle idée de départ, le projet ne s’est pas fait en concertation avec les différents acteurs et a été vécu comme imposé.

2. FACE AUX ACTUELLES PRATIQUES CULTURELLES DES JEUNES, LES DISPOSITIFS D’ÉDUCATION AUX IMAGES ACTUELS SONT-ILS DEVENUS HORS-SOL ?

Les participant·es étaient partagé·es sur cette question.
Certains notaient qu’il ne fallait pas dévaloriser les nouvelles pratiques liées à l’image (jeux vidéo, Tik Tok, Instagram, Netflix, etc.). On peut parler de ces nouvelles pratiques de manière collective (il y a une communauté virtuelle) et pas seulement individuel.
Il y a également eu un échange sur le cinéma comme un art total mais aussi un art populaire, et sur l’opposition qui est faite entre le blockbuster et le cinéma indépendant Art & Essai. Le blockbuster pouvant être une porte d’entrée, l’essentiel restant la réflexion qui en découlait.
A été souligné l’importance de « faire » soi-même pour apprendre comment sont fabriquées les images et pourquoi pas également partir des pratiques des jeunes pour amener au cinéma. 
Certaines personnes ont mentionné le cinéma en plein air, qui est ancré dans les quartiers et ne peut être hors-sol.
Il a également été question du catalogue de films des dispositifs TS et de leurs enjeux, enseigner le 7e art en tant que matière à part entière et peut-être redéfinir légèrement ce catalogue et son orientation.

3. L’ÉDUCATION AUX IMAGES : UN PARCOURS CULTUREL EN SOI OU UNE INTERFACE VERS D’AUTRES DOMAINES ARTISTIQUES ET CULTURELS ?

Cette question n’a été traitée que par les groupes du matin. Pour l’un des petits groupes, le cinéma était assez vaste en soi, ce qui en fait un art qui se suffit à lui-même. Il a également été dit qu’il s’agissait d’un art de synthèse qui recevait tous les autres arts. Certains ont relevé que l’éducation aux images était parfois utilisée comme un moyen et non comme une finalité.
Pour d’autres, il s’agit d’une passerelle naturelle et le « ou » de la question devrait être remplacer par un « et ».