Atelier en partenariat avec le collectif 50/50

Sont-ils·elles attentifs·ves aux questions liées à la parité ? Quelles stratégies mettre en œuvre pour que les enseignant·es et les élèves, en s’appuyant sur les catalogues existants et leur dimension artistique, puissent être encore davantage sensibilisé·es à ces questions de représentativité paritaire ?

Par Fanny de Casimacker.

Restitution

L’atelier a débuté par une contextualisation et une mise en explication de la naissance du Collectif 50/50 en 2018 : 

Lors du festival de Cannes, 82 femmes ont monté les marches. Illustration du fait que seulement 82 femmes (contre 1 700 hommes) ont été nominées (ou bien récompensées ?) depuis les débuts du festival. 

23 à 27% des films réalisés par des femmes avec un budget 1/3 inférieur aux hommes et autant de copies en moins. 

Cellule d’écoute par l’AFDASS 

30% = seuil de non-invisibilisation. Bible 50/50 avec annuaire : https://www.bible5050.fr/ 

Proposition de créer une fiche transversale sur les films dans les dispositifs 

33% EEC, 39% CAC et 51% LAAC. Part des films qui réussissent le test de Bechdel. Premiers chiffres d’une étude qui va sortir le 06 décembre. 

Par la suite, un rapide résumé des premiers résultats de l’étude sur la parité dans les dispositifs Ecole et cinéma, Collège au cinéma et Passeurs d’images a été opéré, avec la présentation d’un florilège d’actions portées par les coordinations territoriales (cf. annexe) :  

Formation gender studies dans le 67-68 pour CAC et LAAC : 150 personnes. 

On constate une majorité d’enseignantes. Formation sur figures féminines systématiques dans le 91 pour EEC. 

L’atelier s'est poursuivi par le recensement et l’explication d'un panel de statistiques mettant en avant le manque de représentation des femmes dans les métiers du cinéma et l’industrie audiovisuelle, tout en pointant aussi les inégalités de genre qui persistent dans divers domaines liés à l’exercice professionnel de la discipline cinématographique et audiovisuelle (accès à l’emploi, visibilité, salaire, etc.). 

Les participant·es et les représentantes du Collectif 50/50 ont pu échanger sur le déploiement de ces problématiques au sein de la vie des dispositifs. Comment sont abordées ces questions liées à la parité et à l’égalité des genres : 

- Au sein des instances nationales de choix des films qui entrent dans les catalogues,  

- Au sein des comités de pilotages départementaux qui construisent les programmations annuelles dont bénéficieront les établissements scolaires inscrits, 

- Au sein des médiations proposées pendant les séances de cinéma puis lors du retour en classe,  

- Au sein des outils et ressources pédagogiques utilisés pour accompagner la découverte des films par les enseignant·es, par les élèves, etc. 

- En ce qui concerne le dispositif Passeurs d’images déployé sur le hors temps scolaire : comment cette question de la parité et de la représentation diversifiée des genres peut être prise en compte dans le cadre d’un atelier de pratique, ou bien pendant une séance de projection en salle de cinéma ou en plein air, etc.  

Sur la question des choix de films dans les instances nationales : 

A été rappelé que l’Histoire du cinéma invisibilise de fait les réalisatrices et qu’un véritable travail avec la branche/le secteur de la Création est à penser afin de refonder toute la chaine et permettre à plus de femmes de pouvoir accéder à des bourses, des soutiens, et favoriser ainsi l’émergence de films de femmes, etc. Également, un travail est à engager avec les services dédiés à la restauration de films, afin qu’une aide à la restauration de films de femmes soit déployée de façon plus massive et soutenue. La valorisation et la numérisation des films de répertoire sont nécessaires pour créer un Matrimoine présent. Un travail de repérage de films de réalisatrices est en cours au CNC, qui en fait un de ses axes prioritaires, en lien avec les instances de choix de films et leurs membres.  

Sur la question des choix de films au niveau départemental : 

Une majorité de coordinations ont à cœur de proposer un parcours de films qui prend en compte cette question, et il a été rappelé que des choix de films mettant en avant des personnages féminins en tant que protagonistes permet aussi d’aborder cette question par un autre biais que celui du regard de réalisateur/réalisatrice. Ces thématiques peuvent aussi être abordées au niveau local pendant les temps de formation destinés aux enseignant·es, qui visionnent le film en salles et peuvent bénéficier d’une intervention autour. 

Sur la question de la médiation des films et des ressources : 

Cet axe est et doit véritablement être une approche transversale que l’on retrouve dans la production des outils et des ressources qui accompagnent les films. Ces paramètres sont notamment pris en compte dans l’écriture des cahiers de notes sur Ecole et cinéma et des documents pédagogiques Collège au cinéma. Il a été réaffirmé que cette approche demeure importante et doit être aussi liée à des considérations esthétiques et artistiques afin de prendre en compte la forme et le fond des films, qui forgent à eux deux l’expérience cinématographique. Il a été soulevé qu’il manque un espace de mutualisation de ces ressources dont il est difficile de connaitre l’existence et de ce fait de se les approprier.  

Sur le hors temps scolaire : 

La question de la parité est pensée dans la constitution des groupes de jeunes qui participent à des ateliers de pratique audiovisuelle (une mixité entre des hommes, des femmes, personnes intersexes et non binaires). Également, c’est une thématique qui se déploient dans les sujets traités pendant les ateliers (comme avec l’expérimentation Genres en images par exemple) et que les intervenant·es ont à cœur de mettre en avant afin de faire réfléchir les jeunes sur des problématiques de représentation, de discrimination, de tolérance, de sexisme, etc. 

Ressources