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Plateforme collaborative d’éducation aux images

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Atelier n°3 (Créteil)

La médiation dans la salle de cinéma

Rappel que l’atelier vient nourrir le régional comme le national, que l’on s’y affranchit des questions d’âge et du temps scolaire/hors-temps scolaire pour aller vers une réflexion plus large de la médiation.
Le contexte pour l’association Passeurs d’images est de redéfinir son projet associatif en concertant les points de vue des coordinateurs et des partenaires.

Depuis août 2019, l’association nationale porte le dispositif Passeurs d’images en IDF. En 2020, Passeurs d’images en Île-de-France a procédé à une refonte de son projet régional : le nouveau projet entend replacer la salle de cinéma au cœur du dispositif, en questionnant notamment les pratiques de médiation dans et en dehors de la salle de cinéma, en direction principalement du public lycéen. Idée aussi de partir du micro local pour pouvoir modéliser ensuite. 

Définition de médiateur·trice : avant de démarrer l’atelier, proposition de définir le rôle du médiateur·trice en salle de cinéma. Son rôle consiste à travailler sur le champ de la relation à l’autre. C’est celui-celle qui va créer du lien, créer un espace de parole entre l’œuvre, l’artiste, la salle, et les différents publics. C’est celui·celle qui va inventer des outils, des cadres pour impliquer les spectateurs mais aussi les accompagnateurs des plus jeunes : enseignants, acteurs sociaux, les partenaires culturels du territoire. Le rôle du médiateur·trice c’est encore de « bien » accueillir les publics dans sa salle. D’inscrire les projets, actions et partenariats dans le temps, en innovant parfois et par la remise en question de ses propositions culturelles. 

Enfin nous pouvons dire que le rôle du médiateur·trice se joue avant, pendant et après la confrontation avec l’œuvre. 

Un questionnaire a été adressé aux participants afin de mieux cerner les enjeux, besoins et problématiques actuelles liées à la médiation en salle de cinéma. 

Il en est ressorti :
•    Qu’il existe visiblement un manque en termes de mutualisation des pratiques et d’espace de partage d’expériences : les participants attendent que ce type d’atelier soit aussi un lieu d’échange afin qu’il puisse venir enrichir leur pratique professionnelle
•    Certains soulignent aussi le manque de méthodes (ou méthodologie) qui pourrait faciliter la médiation en salle de cinéma ou permettre son prolongement au-delà de la séance. A cela s’ajoute le besoin de développer davantage d’outils (notamment d’outils dit « innovants », ou liés au « numérique »)
•    Il y a également un réel besoin en termes de formation. De plus, les médiateurs en salle estiment avoir peu de retour sur leurs pratiques. 

À travers les réflexions déjà menées par Passeurs d’images sur ce sujet et les réponses au formulaire, nous avons pu problématiser l’atelier autour de deux grands axes : la formation d’une part et, d’autre part, le manque de ressources. 

Présentation du déroulement de l’atelier : Méthode de la boule de neige qui permet de réfléchir en commun sur un même thème. Elle consiste à se regrouper en petits groupes et à se rassembler au fur et à mesure pour confronter ses opinions et remarques à la manière d’une boule de neige qui grossit en continuant sa route. Pour favoriser les connaissances entre différentes professions, les personnes ont été invitées à se mélanger. 
 
Restitution des conclusions du matin et de l’après-midi autour des deux questionnements :
 

1. Quelle(s) formation(s) à la médiation en salle ?

-    Se pose déjà la question des publics qui sont divers, il faut s’adapter aux différents publics, ne pas être élitiste => formation sur comment dire les choses à son public.
-    Pratique numérique : s’adapter aux jeunes, au numérique, à leurs pratiques, comment se servir de ce que connaissent les jeunes en termes de culture audiovisuelle pour l’utiliser et parler de la nôtre ? Comment communiquer sur le cinéma à travers les plateformes et les réseaux sociaux que les jeunes connaissent ? => Mook sur les outils numériques
-    Mettre l’accent sur le ludique comme un vrai moyen de transmission
-    Adapter la formation aux moyens des cinémas : il y a une inégalité des salles, des postes de médiateurs·trices et du temps accordé à la médiation
-    Au niveau national, il faudrait aider à revendiquer le droit à la formation : répertorier les formations et rappeler qu’on y a droit
-    Deux idées s’opposent : la formation en région afin réunir des médiateurs·trices qui rencontrent des problématiques communes VS des formations qui se font croiser plusieurs territoires.
 

2. Quelles ressources (préparation et support de la médiation) mettre à disposition ou imaginer à l’échelle de la salle de cinéma et au-delà ?

Tout d’abord, la création de poste de médiateurs·trices est évoquée.
Ensuite, vient l’étape de la préparation de séance : les éléments dont disposent le personnel des salles de cinéma sont les mêmes que ceux des enseignant·es. Il serait intéressant d’avoir des documents destinés aux médiateurs·trices (sur la fabrication du film, un mot du réalisateur, producteur, etc.), mais également de faciliter l’accès à des contenus vidéos relatifs aux films et qui soient diffusables en salle et en classe.
Puis, concernant ce qui se déroule en salle, il a été souligné l’importance de favoriser les rencontres entre les équipes de films (ou bien à défaut des pastilles vidéo, où les élèves posent leurs questions au·à la réalisateur·trice). Il serait possible de mettre en place un kit avec des éléments visuels et audiovisuels en lien avec le film (photo, schéma, extraits mais pas de textes). Le but serait vraiment d’aider sans pour autant remplacer la personne qui fait la médiation.
Enfin, à la suite de la projection, des ateliers peuvent avoir lieu avec des outils comme Balbuciné, la table Mashup, malle de jeux optiques, outils pour lesquels il faudrait généraliser une formation. Mutualiser les idées d’ateliers qui ne servent qu’une seule fois serait à imaginer.