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Plateforme collaborative d’éducation aux images

Dispositif Collège au cinéma
Dispositif École et cinéma
Dispositif Maternelle au cinéma
Dispositif Passeurs d’images

Atelier 2 (Nouvelle-Aquitaine)

La coordination nationale anime et fédère les coordinations territoriales à travers de rendez-vous annuels (les Rencontres nationales) ou ponctuels (réunions de coordinateurs, actions de sensibilisation…). Quelle importance d’y participer, quelles sont les attentes et les nouvelles possibilités ? Comment les coordinations portent-elles ce même rôle, à l’échelle des territoires (comités de pilotage, animation du réseau, circulation des initiatives, passerelles entre les dispositifs). Quelle est la définition partagée d’un socle commun à l’ensemble des dispositifs ? Comment trouver un point de rencontre entre tous les dispositifs, le trait d’union entre les différents temps de la vie (la salle, les artistes, la médiation, les festivals et les autres ressources du territoire)
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Animer et soutenir le réseau

Contexte de cet échange en Nouvelle Aquitaine :
 

  • Elle a lieu au moment où le rapprochement des 3 régions en une, entre dans une nouvelle phase de structuration (association régionale de salles – pôle régional nouvelle aquitaine) – Passeurs d’images peut être un vrai partenaire dans le rassemblement de ces 3 territoires et 12 départements, tous couverts par les dispositifs cinéma. Et comme sur les autres territoires vivant cette évolution à échelle comparable (AURA, Grand Est, Sud-PACA) : les anciennes régions continuent à correspondre à une réalité, sur un plan opérationnel notamment.
  • Le « réseau » est plus large que les seuls dispositifs coordonnés par Passeurs d’images : s’y impliquent les participants au dispositif Lycéens au cinéma – et il existe d’autres actions mises en œuvre par les partenaires (cités : les options cinéma en lycée, une « classes à horaires aménagés cinéma » présente sur un collège de la région).
     

Côté temps scolaire, l’inter-degré a été abordé, plutôt dans son aspect organisationnel. Mise en place d’un continuum des dispositifs, la recherche d’une certaine fluidité de passage de l’un à l’autre, sans rupture, afin de le proposer de façon homogène sur le territoire. Le rapprochement entre Ecole et Collège, mais aussi travailler la liaison au sein des projets entre Collège et Lycéens et Apprentis, est une réalité. Elle permet d’appréhender un objectif de cette étape du développement des dispositif : le maintien du soutien des collectivités. Un soutien qui a été fragilisé par les 2 années de crise sanitaire ( une alerte lancée notamment sur le Lot et Garonne sur un désengagement du CD ). En pratique, ce travail est essentiel, notamment pour le 1er degré : en Gironde, cela consiste en 80 conventions signées par la coordination – une avec chaque commune engagée. Peut-on faire autrement ? Est-ce du temps perdu ? Ce travail chronophage de formalisation du partenariat (qui sur d’autres territoire est assuré par chaque salle de cinéma associée avec les écoles inscrites ) est le meilleur garant de la pérennité de l’action et ne peut pas être abandonné. 
Une piste : travailler avec le pôle, pour avoir une meilleure visibilité du fonctionnement des municipalités : lesquelles ont la compétence culture ? éducation ? comment s’y retrouver ? Quels appuis trouver pour asseoir la pérennité des dispositifs sur une localité, d’une année sur l’autre ?

Donc – une attente de la coordination nationale : favoriser les échanges entre les coordinations EEC et CAC, sur les méthodes de travail, d’approche, de structuration du projet – une piste de travail pour des rencontres des coordinateurs à l’échelle de la région.
Un descriptif plus poussé du fonctionnement des uns et des autres, serait également utile à collecter au niveau national, pour le mettre en valeur dans l’espace coordinations de la plateforme Passeurs d’images (partage de savoirs-faire).

Hors-temps scolaire : sur le dispositif Passeurs d’images, plusieurs témoignages de porteurs de projets, travaillant depuis 10 ans ou plus sur des projets Passeurs d’images. Leur envie de se renouveler / comment continuer, comment proposer une offre plurielle qui se réinvente / où trouver l’inspiration. Pouvoir accéder aux projets des autres, découvrir les actions menées ailleurs et rejoindre un réseau des acteurs de l’éducation aux images, sont des propositions de Passeurs d’images qui répondent aux attentes des porteurs de projets (médiathèques, animateurs jeunesse, médiateurs culturels…) La partie publique de la plateforme Passeurs d’images est donc très attendue.

En direction des collectivités territoriales = se confirme le besoin (dont font régulièrement état les agents et conseillers référents qui y travaillent ) – que les élus des exécutifs territoriaux soient plus fortement associés à l’ensemble des actions.
Qu’ils les connaissent mieux, dans leurs enjeux et objectifs – et qu’ils se ré approprient la réussite des dispositifs nationaux, comme résultant tout autant des moyens engagés par leurs collectivités, que de ceux apportés par l’Etat.

Des enjeux transversaux : 
Notre tour de table sur les enjeux des dispositifs qui nous réunissent, montre que passant par des chemins différents, nous avons une assise large sur laquelle travailler en commun : 

  • Le regard critique sur les images 

Développer un point de vue critique, par la pratique des images (éveiller les consciences, donner le sens critique, prendre la bonne distance par rapport à elles).

  • L’éveil à l’art / Comment on se construit en tant que jeune spectateur (regard sur les différentes formes artistiques du cinéma). 
  • Faire que tous les jeunes s’émancipent par la pratique des œuvres et des cinémas. 
  • L’individu « jeune » : comme point commun.
     

On a même cité Jean Macé : 
« Notre chemin à tous est forcément le même : faire penser ceux qui ne pensent pas, faire agir ceux qui n’agissent pas, ; faire des hommes et des citoyens »

Effets du rapprochement Temps scolaire et hors-temps scolaire : L’association nationale, avec une approche plus globale des dispositifs et transversale par région (les référents) rassemble des dispositifs jusqu’ici cloisonnés. Pour le réseau, la question d’un rapprochement devient possible : entre degrés et âges, entre l’extra-scolaire et le temps scolaire – entre l’éducation nationale et l’éducation populaire. Une curiosité nouvelle a été réactivée sur le terrain : découvrir le travail des autres, regarder ce que nous avons en commun.
Les acteurs du temps scolaire et du Hors-temps scolaire retrouvent l’envie partagée de faire vivre aux jeunes « autre chose » que ce qu’ils pratiquent déjà ; le film, non plus comme « consommation », mais comme rencontre ; et le passeur adulte, qui partage le film par le prisme de son regard, qui ouvre ces jeunes et élèves à des films qu’ils ne seraient pas allés voir sans cela.
Pour le Temps scolaire : s’inspirer du Hors temps scolaire (qui doit avant tout convaincre un public de venir pour que l’action puisse avoir lieu) pour transposer ces approches, sur un public d’élèves certes « captifs », mais qui n’a pas toujours choisi de participer à un dispositif cinéma, et qu’il reste à captiver. 

Dans le geste éducatif, l’exigence – dans le choix des films, dans la maîtrise de la production d’image, dans la finalisation des projets – est toujours un parti-pris récompensé par les jeunes, fiers au final de l’effort collectivement engagé et prenant très au sérieux la restitution de leurs travaux à un public, sur grand écran (en salle de cinéma, ou lors de Pleins Airs).
La rencontre avec les artistes, offre un « possible aux jeunes spectateurs », celui d’aller vers une pratique artistique et une approche active et créative du cinéma.

Un enjeu partagé : travailler le rapport à la salle – partant d’un constat : malgré les dispositifs, « c’est une pratique qui se perd d’un âge à l’autre ». 
Comment faire pour que le jeune, ait envie de lui-même, à l’issue du parcours, de retourner au cinéma et choisir seul le film qu’il viendra voir. Comment faire pour que la pratique de regarder un film « entre pairs » soit vraiment motivée par l’envie d’aller à l’inconnu - à la découverte de récits qui vont changer notre rapport au monde et nous faire comprendre « qui je suis ».
Le développement de la médiation dans les salles et la volonté de systématiquement accompagner la découverte des films, doit elle-aussi trouver un bon dosage, pour ne pas empêcher l’acquisition, petit à petit, d’une pratique autonome du film en salle. 
Qu’on débute le parcours par elle, ou qu’elle soit le lieu de rendez-vous final du projet, la salle de cinéma (un lieu de socialisation, un lieu de projection d’œuvres, une équipe de professionnels de la transmission), est le « point commun » de la rencontre des jeunes avec la sphère artistique du « cinéma-transmission ». Et hors-temps scolaire, travailler à ce qu’elle soit moins « satellite du projet », mais un partenaire moteur du projet, lui aussi dans un partage d’expérience avec les jeunes et les éducateurs jeunesse / enseignants.

Proposition 1 : Un temps de rencontre régionale est très attendu, aussi bien par les coordinateurs que les participants aux dispositifs non-coordinateurs (cinémas, intervenants, associations, enseignants animateurs jeunesse ou encore médiathécaires). Passeurs d’images, comma partenaire associé à cette initiative, à porter par le Pôle régional.

Proposition 2 :  un RDV des coordinations dans l’année, avec leur « référente régionale  Passeurs d’images » pour un point d’étape régulier. Idée d’un rendez-vous, d’un temps d’échange et de concertation annuel des coordinateurs avec Passeurs d’images. Le format de la visio d’1h30 maxi, pouvant être privilégié, et mobiliser plus facilement le réseau (répondre à l’écueil de « se rassembler à grande échelle, qui se pose lors des rencontres régionales (inter-académiques) ou nationales).

Une demande : renforcer l’évaluation, sur la question de la valorisation de ce que fait chacun, notamment au niveau local. Dans les bilans, dans les projets. Savoir ce qu’il se fait dans les classes / Avoir un retour sur l’impact de nos actions sur les jeunes.