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Plateforme collaborative d’éducation aux images

Dispositif Collège au cinéma
Dispositif École et cinéma
Dispositif Maternelle au cinéma
Dispositif Passeurs d’images

Atelier n°1 (Créteil)

Articulation Temps Scolaire - Hors Temps Scolaire : des idées concrètes à mettre en œuvre au niveau des territoires et au plan national

Deux ateliers, l’un le matin l’autre l’après-midi, ont permis aux participant.es de réfléchir ensemble aux enjeux, opportunités, modes et moyens de projets autour de l’éducation aux images qui articulent le Temps scolaire et le Hors temps scolaire. 
L’atelier du matin a eu comme point de départ une étude de cas, le parcours de cinéma au Festival le Cinéma du Réel, soutenu par la coordination de Passeurs d’images en Île-de-France en 2020, avec Bartek Woznica comme intervenant. 
L’après-midi, le champ de la question est laissé plus ouvert, notamment pour aborder des aspects qui auraient été oubliés et pour approfondir des idées émergées le matin. 
 

L’atelier du matin- un grand nombre de personnes représentant des structures parisiennes

Les modérateurs (Didier Kiner, directeur de l’Acrif, et Olivier Demay, chargé de mission de Passeurs d’images) font deux remarques pour commencer : 
•    Le fait de réunir ces acteurs de l’éducation aux images autour de la question posée est déjà une nouveauté et quelque chose à retenir. 
•    Le Temps scolaire est bien défini, on sait à quoi cela fait référence, tandis que le Hors temps scolaire se définit par la négative, le temps qui n’est pas à l’école (famille, loisirs…)

Ensuite Bartek Woznica a exposé les différentes étapes de préparation et développement du projet de parcours en festival, en signalant qu’on pourrait considérer celui-ci comme un demi-échec (parce que les premiers publics visés n’ont pas finalement participé, que la pandémie a empêché également la tenue d’une partie des actions), mais qu’il fait un parfait point de départ pour la réflexion qui anime l’atelier. Les réflexions de la déléguée de Passeurs d’images en Île-de-France, Claudie Le Bissonnais, qui ont été envoyées en amont, ont servi également à analyser la question (et à élaborer cette synthèse)
Les constats qui se dégagent de l’expérience et qui peuvent être applicables à d’autres projets qui relient les deux temps sont :
- Importance du cadre et de sa viabilité
Des exigences institutionnelles émanant des partenaires des dispositifs font que les difficultés pour la mise en place soient importantes. En effet, les dispositifs n’ont pas été conçus en prenant en compte ces démarches et il leur faudrait une plasticité qui n’est pas présente sinon éventuellement au niveau le plus local.
- Adaptation de la temporalité du montage du projet / calendrier des étapes de sa validation 
Les projets Hors temps scolaires peuvent être planifiés/modifiés de façon plus rapide, mais pour le temps scolaire les validations et montages sont plus longs en général. Les calendriers doivent être revus dans ce sens. 
-Importance de la détermination et convergence des objectifs, afin de s’assurer l’implication de tous les acteurs et la continuité des actions
-Nécessité d’une méthodologie de projet adaptée, bien réfléchie et éloignée des solutions clé en main, question qui est à mette en rapport avec celle du choix des publics. 
-Importance fondamentale du rôle de l’intervenant.e et de sa relation avec autant les enseignant.es qu’avec les animateur.trices, ce qui peut faciliter le montage su projet et même des suites. Pour cela, il faut du temps de préparation conséquente pour l’intervenant.e, et donc il faut prévoir une rémunération adaptée. 
Les participant.s à l’atelier ont également discuté sur les rapports entre les dispositifs et les salles de cinéma puisqu’il s’agit également d’un des enjeux de ces actions : 
Est-ce qu’il est pertinent de mélanger les publics, et sortir donc du cadre fermé/unique des séances scolaires ? (il a été évoqué la cas du spectacle vivant, pour lequel le processus a été l’inverse des dispositifs scolaires : les groupes intégraient le public des séances du soir, et ce n’est que tardivement que les matinées se sont développées). 
Dans ce cadre, le rôle de la salle serait celui d’articuler ces temps, d’être trait d’union pour permettre la mixité des publics (il a été évoqué par exemple des expériences avec des lycéens qui introduisent des films en séances publique)
Cela serait complété sur le territoire local par un travail avec les médiathèques et d’autres établissements (qui ont une réflexion sur les publics de proximité) et les artistes pour des vraies montages de projets de territoire.
Il reste bien évidement à prendre en compte dans ce cadre la formation, autant des accompagnateurs que du personnel dans les salles- rôle très important de la coordination nationale à jouer.
 

L’atelier de l’après-midi- représentation territoriale des participant.es plus ample : institutionnelles (DRAC, Région) et des établissements/organismes hors Paris (Ecrans V.O, Département 93…)

Des idées déjà évoquées le matin ont été approfondies et des nouvelles énoncées :
-comment « capter »/ »rentrer en contact » avec le public jeune s’il n’y a pas de cadre/interlocuteur ? est-ce qu’il faudrait pas partir d’un cadre scolaire ou au moins réglé ? (c’est déjà le cas pour beaucoup de projets du dispositif Passeurs d’images) 
-Nécessité de s’intéresser à toutes les images, pour établir des ponts avec elles qui constituaient le cœur des dispositifs scolaires (images cinématographiques)
-Il y a un réel besoin des acteurs de l’éducation aux images de connaître d’autres expériences sur d’autres territoires- le rôle de la coordination nationale comme vecteur d’échange – rôle de la plateforme dans lequel plusieurs aspects vont servir à faciliter les échanges (annuaire, partage d’expérience dans les fiches projets…), mais également de toute l’animation du réseau (Rencontres, réunions de coordinateurs, séminaires communs TS/HTS…)
-Meilleur prise en compte des réalités de tous les territoires, notamment des territoires ruraux
-Prendre en compte toutes les types de salle. Penser que des circuits itinérants existent en grande couronne (ruralité) mais également en zones urbaines en manque de salle, ou au moins en manque de salle avec un vrai projet d’action culturelle, une vocation de mission publique. 
-Des nouvelles expériences pendant la période de confinement/post confinement sont à prendre en compte pour en tirer des conclusions (ciné-débat via Discord, etc…)
-Les micro lycées -établissements qui permettent à des jeunes de 16 à 26 ans sortis du système scolaire de reprendre des études pour préparer un bac général ou technologique, proposant une pédagogie adaptée aux besoins des élèves pour les aider à reconstruire un projet de formation- sont un bon terrain d’expérimentation étant donné les interlocuteurs disponibles et avec de projets adaptés.
-Rôle fondamental des médiateurs de salle dans les rapports avec les familles- besoin de moyens à cet égard, et également de formation. La formation doit être croisée entre enseignants, animateurs, médiateurs, avec la salle comme trait d’union. 
-la recherche de nouveaux financements pour ces projets TS/HTS est importante pas seulement par l’apport économique mais aussi parce qu’elle permet de rompre le travail en silos et établir des nouvelles alliances. Elle impose généralement un besoin d’interdisciplinarité. Penser également à des aides en industrie ou en savoir-faire.